L’entrepreneuriat couvre les activités qui contribuent à la création et à la croissance d'une entreprise dont l'objectif principal est la création de valeur (richesse ou emploi, etc.).

 Les formats de l'entrepreneuriat varient en fonction du type d'entreprise qui est créé. Ils couvrent des cas de figure très variés qui concernent les dirigeants de PME ou de TPE ; les directeurs de grandes entreprises ; les entrepreneurs, les fondateurs de start-up ; les agriculteurs, les artisans et les experts... Il peut également s'agir d'une préoccupation pour les organisations à but non lucratif, comme dans le domaine du social.

 Enjeux

 De nombreuses startups " à fort potentiel " dépendent des capital-risqueurs ou des business angels pour développer leur activité. De nombreuses structures existent aujourd'hui pour aider les entrepreneurs, comme les entreprises qui fournissent des conseils liés aux affaires, les gouvernements (comme Bpifrance en France), les incubateurs et les organisations non gouvernementales.

 Notre connaissance de l'entrepreneuriat doit beaucoup à l'économiste Joseph Schumpeter et à l'école de pensée autrichienne. Selon la définition de Schumpeter, l'entrepreneur est une personne qui a la capacité et la volonté de transformer une idée en une innovation efficace. L'entrepreneuriat conduit à une "destruction créatrice" dans les secteurs et les marchés de l'économie, car de nouveaux modèles d'entreprise et de nouveaux produits apparaissent et remplacent les anciens. C'est la principale raison du dynamisme des industries et de la croissance à long terme.

 Une autre interprétation de l’entrepreneuriat décrit le processus d'identification, d'évaluation et de maximisation des opportunités. C'est pourquoi Jeffry Timmons définit une personne entreprenante comme "quelqu'un qui n'agit pas sur la base des ressources dont il a actuellement le contrôle et qui recherche sans relâche une opportunité".

 Caractéristiques

•   Il existe un entrepreneur, un leader qui est la principale force du cycle économique.
•   Dans la tête de cet entrepreneur, il y a une idée de l'avenir, qui est supérieure à l'état actuel.
•   Grâce à un processus semi-conscient de perspicacité et d'intuition ancré dans l'expérience, l'entrepreneur développe une vision et un plan pour la mettre en œuvre.
•   Ce plan est exécuté rapidement et avec enthousiasme par les entrepreneurs. Le travail accompli peut apporter de la satisfaction ainsi que le plaisir d'aider la communauté.

 L’entrepreneuriat est plus populaire que jamais, grâce à la jeune génération.

 Depuis un peu plus de cinq ans, le phénomène a complètement changé les cartes de la nouvelle génération de jeunes: l’entrepreneuriat. À l'ère du numérique, plus d'un étudiant sur deux déclare vouloir créer une entreprise dans les cinq ans suivant l'obtention de son diplôme. Alors, que ce soit dû à la démocratisation de la French Tech, à l'effet Covid, à un changement de paradigme ou simplement à une tendance Comment expliquer cette ferveur pour l’entrepreneuriat chez les jeunes ?

 Avec l'émergence de dispositifs d'accompagnement à l'échelle nationale, un accès plus facile aux financements publics , et l'essor de nombreux concours d'innovation, l’entrepreneuriat est plus que jamais plébiscité par les jeunes générations. En 2021, le nombre d'entreprises créées a atteint le chiffre record de 996 000 inventions, les jeunes ne semblent pas être en reste de cette tendance.

 La recherche de l'importance et de l'impact

 L'une des attentes majeures des jeunes par rapport à l'environnement professionnel actuel est de trouver du sens. La jeune génération cherche à être influente au quotidien. De nombreux jeunes mettent en avant la finalité et la valeur de leur travail. Et l’entrepreneuriat est considéré par beaucoup comme l'option la plus efficace pour rendre leur vie professionnelle moins stressante et pour participer à la création du changement. Les changements dans la société actuelle ne font qu'intensifier le sentiment d'urgence qui pousse beaucoup de jeunes à chercher le but de leur vie.

 En outre, de nombreux étudiants ne sont pas intéressés par le fait de travailler pour des multinationales et de grandes entreprises comme par le passé, notamment en raison des scandales fréquents dans les médias et des problèmes environnementaux auxquels ces entreprises semblent être confrontées. Ils se tournent désormais vers le secteur de la technologie et l'écosystème des start-ups, ce qui crée un nouvel éventail d'opportunités pour les étudiants désireux de se sentir plus respectés dans leur vie professionnelle et d'avoir un impact plus important sur le monde. C'est le besoin de se sentir épanoui dans son travail qui a conduit les jeunes à endosser le rôle d'entrepreneur.

 Selon une enquête d'ISC Paris, une majorité d'étudiants considèrent la satisfaction personnelle comme le principal facteur de réussite lorsqu'ils commencent leur premier emploi. Pour les étudiants les plus entreprenants, cela se traduit par un désir intense de créer et de marquer le monde d'aujourd'hui. Qu'il s'agisse d'activisme par le biais d'actions ou simplement du désir de faire une différence dans le cours d'une industrie, il existe un désir intense d'être entrepreneur parmi la jeune génération d'étudiants.

 Comme un sentiment de liberté

 L'un des arguments les plus courants des jeunes est leur désir d'indépendance et de flexibilité, qui n'est pas compatible avec un emploi salarié. Beaucoup d'entre eux n'ont pas leur place dans le milieu professionnel, et on estime que près de la moitié d'entre eux aimeraient créer une organisation car ils n'ont pas l'intention d'en intégrer une. Selon le directeur général d'ISC Paris, de nombreux jeunes ne cherchent pas à reproduire les méthodes de leurs parents et cherchent des moyens de réussir à séparer leur vie personnelle et professionnelle. Ce phénomène est associé à un changement dans leur rapport à l'autorité. De nombreux jeunes envisagent de créer leur propre entreprise pour s'affranchir de la supervision d'un manager et recherchent ainsi une plus grande liberté dans leur travail.

 C'est aussi la possibilité d'avoir foi en un nouvel avenir et de nouvelles perspectives. La crise du Covid a profondément modifié la façon dont les jeunes vivent leur vie et leurs espoirs. Le monde change rapidement et beaucoup souhaitent être au cœur de cette révolution. À cela s'ajoute un désir croissant d'autonomie et de responsabilité. La culture du projet dans les universités et les écoles favorise cette conviction et un sentiment d'appartenance au leadership et à la créativité. Beaucoup sont désireux de prouver leur capacité à créer leur propre entreprise, qu'il s'agisse d'un entrepreneur dans le domaine de la technologie, d'une entreprise familiale ou d'un travailleur indépendant. La durée des études et la réputation de certaines institutions semblent également perdre de leur importance pour les étudiants qui voient dans l’entrepreneuriat un nouvel ensemble d'opportunités qui s'ouvrent à eux.

 L'accessibilité augmente

 La technologie française a évolué de façon spectaculaire au cours des dix dernières années. Il n'a peut-être jamais été aussi facile et peu risqué de créer une entreprise. Les services d'assistance se développent dans tout le pays et l'environnement entrepreneurial semble plus attrayant que par le passé, en raison de la popularité croissante des entreprises ainsi que des nombreuses histoires de réussite qui sont publiées sur Internet. De plus, l'innovation et l'esprit d'entreprise sont enseignés dans les universités et constituent un élément majeur du programme scolaire.

 Il s'agit d'un jeune impulsif qui veut explorer de nouvelles choses, multiplier les expériences dans les périodes les plus favorables et profiter de l'excitation du vieillissement et des lois sûres pour emprunter la voie de l'entrepreneuriat. Avec l'évolution du lieu de travail et la disparition du modèle carriériste traditionnel, beaucoup pensent qu'ils auront tout le temps de chercher une opportunité d'emploi dans un avenir proche et n'attachent pas autant d'importance aux longs parcours professionnels et à la sécurité. L'accent est mis sur l'aventure et l'apprentissage pour les jeunes qui modifieront certainement les frontières du globe tel que nous le connaissons...

 Dans la liste des dispositifs, le BigTour de Bpifrance aide les jeunes à endosser le rôle d'entrepreneur, tout comme les réseaux MoovJee et Pepite France. De nombreux mouvements entrepreneuriaux émergent dans les écoles, notamment la Confédération Nationale des Junior-Entreprises (CNJE) et les associations d'entrepreneurs sur les campus. Par ailleurs, des incubateurs et des mastères spécialisés émergent dans toutes les grandes universités et écoles de France. Plus que jamais, la culture de l'innovation semble être au cœur de l'éducation, pour le plus grand plaisir de la nouvelle génération.

 Entrepreneuriat social

 Traditionnellement, les entrepreneurs se lancent dans des entreprises lucratives et deviennent ensuite des dirigeants d'entreprises.

 Au cours des deux dernières décennies, un tout nouveau type d'entrepreneur est en train de gagner en notoriété : les entrepreneurs sociaux. Les entreprises qu'ils créent ont non seulement un objectif économique, mais aussi un objectif social, car elles répondent à des besoins sociaux qui ne sont pas satisfaits par les marchés. Parmi les exemples, citons Muhammad Yunus, fondateur du système de microcrédit et de la banque Grameen, Florence Nightingale, pionnière des soins infirmiers modernes, et Maria Montessori, qui a créé une institution avec une méthode unique pour répondre aux besoins éducatifs.

 Cette nouvelle version de l’entrepreneuriat suscite un intérêt croissant dans un contexte de crise sociale et économique. L'"économie sociale et solidaire" représentait 10,3 % du nombre total d'emplois en France et 14 % des emplois privés.

 Entrepreneuriat femmes

 L’entrepreneuriat women se concentre sur un type spécifique d'entrepreneurs, à savoir les femmes. Selon Dina Lavoie (1988), une femme entrepreneur est celle "qui, seule ou avec un ou plusieurs associés, a créé ou acquis l'entreprise, qui en assume toutes les responsabilités et les risques administratifs, financiers et sociaux, et qui participe à la gestion quotidienne"[66]. Le premier article universitaire sur les femmes entrepreneurs a été publié par Schwaetz en 1976.